L'essentiel des activités de Communication et démocratie consiste à produire de l'analyse véhiculée par du texte. Néanmoins, l'association s'appuie également sur l'image dans différents contextes pour diffuser ses messages. Elle accompagne certains contenus analytiques d'illustrations ou de photographies. Pour son identité même, attachée à son nom "Communication et démocratie" et son acronyme "CODE", l'association s'est dotée d'une image, considérant que l'identité visuelle d'une personne morale prend nécessairement part à sa communication, que cette identité soit travaillée ou non, qu'elle s'appuie sur les codes dominants dans le secteur de la communication ou pas.
Le premier outil de communication de l'association est le site internet, sur lequel se retrouve l'ensemble de ce qui constitue son identité: l'identité visuelle, l'identité politique (texte fondateur notamment), l'identité des dirigeants, des financeurs, les documents de plaidoyers transmis aux décideurs, et bien d'autres contenus véhiculant nos analyses.
L'ensemble - identité visuelle et site internet - est pensé dans une démarche d'écoconception, visant à limiter la consommation énergétique et en ressources naturelles des supports sur lesquels elle prend forme, et d'accessibilité, pour que les contenus soient disponibles (perceptibles, utilisables, compréhensibles) par tout internaute.
L'identité visuelle
Travailler l'identité visuelle d'une organisation lui permet de mieux associer à son image un ensemble de valeurs qui lui correspondent, et d'être plus facilement connue et reconnue par ses différents publics.
Mais l'industrie du design graphique est aussi soumise à d'importants phénomènes de modes dans le choix des formes, des signes, des couleurs utilisées. Les courants dominants du graphisme participent ainsi, à leur manière, à l'environnement culturel du renouvellement permanent dans lequel se déploie plus largement l'obsolescence marketing dont nous réalisons la critique. Dans la construction de son identité visuelle, Communication et démocratie a souhaité s'éloigner de ces pratiques dominantes et de toute dynamique de mode autour des logos.
=> L'identité visuelle de CODE, réalisée par Laurent Joudon et en lien avec le groupe de travail "Communication" de l'association, repose sur des fondations solides, notamment le respect des équilibres de lecture, et s'adapte à tous les usages, notamment ceux du numérique. Elle a été construite avec la volonté de servir les propos de l'association mais aussi de partager une réflexion avec ses publics.
Le "bloc marque" est composé d'un logo typographique livrant son nom complet, et d'un monogramme. Le souhait a été que le monogramme (mais aussi l'acronyme CODE) ouvre des possibles, laisse à chacune et chacun une grande liberté d'interprétation, tout en suggérant une interprétation bien spécifique et directement liée à l'objet social de l'association.
Le monogramme fait en effet écho à l'acronyme de l'association, tout en illustrant une partie de son objet social : la communication vise à transmettre de manière efficace, claire et attractive, des informations et des messages à des interlocuteurs, mais elle comprend souvent, peut-être nécessairement, une partie du message qui n'est pas explicite. L'association, dans son identité visuelle, prend acte de la complexité fondamentale de tout exercice de communication, et indique qu'elle veut s'employer à en décrypter les enjeux vis-à-vis du public.
L'identité, les couleurs, les polices et le style du bloc marque se déclinent ensuite sur divers supports. L'identité visuelle est pensée afin que ses déclinaisons entre encres et pixels sur différents supports soit peu consommatrice d'énergie, et tend vers une compatibilité au référentiel d'accessibilité RGAA. La police choisie, Basier Square, est à prix libre et provient d'une fonderie espagnole indépendante.
Le site internet
La question du site internet renvoie dans un premier temps à celle du moyen de son hébergement. Nous sommes conscients que la gestion des données à travers le monde est devenue une source de pollution massive, en croissance exponentielle, et l'électricité qui sert à ces données est en quasi totalité issue des énergies fossiles. De plus, différents scandales, aussi bien de fuites massives de bases de données que d'espionnage, ont montré que les données personnelles ne sont pas en sécurité sur le web.
Ensuite, la question du modèle de site internet (back et front) soulève également des enjeux propres de consommation énergétique, d'accessibilité aux différents publics, de collecte des données personnelles et d'outils libres ou propriétaires.
=> L'association a recherché (et essayé) des data centers à la fois véritablement écologiques (dont la consommation est réduite au maximum et entièrement fournie par les énergies renouvelables, et pas uniquement compensée) et souverains, basés en France. Une telle offre est extrêmement rare et, à notre connaissance, celle qui existe ne permet pas encore de donner les garanties nécessaires en terme de qualité de service et de robustesse.
Dans l'attente du renforcement de l'offre véritablement écologique et locale pour stocker nos données, l'association a décidé de faire héberger son site internet par l'entreprise Infomaniak. Cet hébergeur basé en Suisse offre une variété de services opérationnels et toutes les garanties de sécurité. Il se positionne aussi, au sein des « serveurs mainstreams », comme un leader sur le plan écologique.
Avant tout, Infomaniak assume « polluer » en dégageant des émissions de C02, que l'entreprise mesure sur l'ensemble de sa chaîne de production. Cette mesure des émissions est auditée et certifiée ISO 140001:2015. Elle met en place des stratégies crédibles de réduction de sa consommation: la production des serveurs que l'entreprise achète étant de loin la principale source de pollution, l'entreprise développe des stratégies pour en prolonger (doubler) la durée de vie. Enfin, quand bien même il nous parait acquis que les mécanismes de compensation ne peuvent jamais être équivalent à l'absence de pollution, il reste bienvenu que l'entreprise compense la totalité de ses émissions (en l'occurrence, elle les compense à « 200% », chiffres à l'appui). Si nous contestons son recours au « label de neutralité climatique - lien externe » nous observons que l'entreprise n'utilise pas cette expression dans sa communication grand public.
=> Le site de Communication et démocratie a été réalisé par la coopérative noesya - lien externe, qui développe des sites internet éco-conçus et soutient le développement des communs numériques.
A contre-courant de la plupart des sites internet, le site communication-democratie.org est un site statique. Aucune requête n'est envoyée vers la base de données (baisse de la consommation d'énergie, performances améliorées) et aucun langage serveur n'est nécessaire (moins de surface d'attaque donc plus de sécurité). Le site, épuré et allégé de tout superflu, est également réfléchi pour une expérience utilisateur la plus efficace et rapide possible. La technologie utilisée pour la génération de site statique est Hugo, et le « framework front » employé est Bootstrap. Le site est administrable avec le système de gestion de contenus Osuny.
L'accessibilité est particulièrement soignée, avec comme niveau cible le Double A du Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité (RGAA). Le niveau de performance, tel que mesuré par Google Lighthouse, est à 100% sur chacun des paramètres (performance, SEO, bonnes pratiques, accessibilité).