Dans les débats critiques des activités de communication, ce sont principalement des positions simplistes qui émergent dans les médias. Généralement, est d'abord mise en scène une critique militante de la « manipulation des masses par la publicité » et de la « corruption qui gangrène le lobbying ». Puis, au titre du contradictoire, la parole est donnée à des représentants du secteur de la communication affirmant la souveraineté du consommateur, l'utilité informationnelle de la publicité dans la détermination des « préférences » des consommateurs ou celle des activités de représentations d'intérêts pour « éclairer » les décideurs politiques.
Dans ce contexte, il n'est pas simple de trouver les mots pour distinguer ce que serait une « bonne communication », celle qui serait dans son noble rôle d'optimisation de l'échange d'information entre des interlocuteurs, de la « mauvaise communication », celle qui abuserait à dessein de la confiance et des faiblesses de l'autre? Comment nommer ces deux pôles conceptuels et surtout, quels critères choisir pour identifier le passage de l'un à l'autre ?
Doit-on opposer les mauvaises pratiques de la « com » à celles de l'idéal non compromis de la « communication », comme peuvent le faire aussi bien des acteurs de l' « antipub », des universitaires du champs des sciences de l'information et de la communication qui se saisissent de ces débats, ou même des professionnels du secteur que l'abréviation « com » dérangent ?