La campagne présidentielle vient de le démontrer une nouvelle fois, notre démocratie est en souffrance. Notre incapacité à débattre sérieusement pour agir face aux défis qui s'imposent à nous, à commencer par celui de la crise climatique, est le symptôme d'un appauvrissement systémique du débat public. Paradoxalement, cette situation résulte en grande partie du rôle central pris dans notre société par l'industrie de la communication et de l'influence.
Le président réélu a indiqué vouloir mettre l'écologie au centre de son second mandat et adopter une nouvelle méthode pour lutter contre la fatigue démocratique. Nous croyons que les futurs élus de la nation doivent prendre leurs responsabilités pour montrer qu'une telle double transformation est possible.
Ils défendront à n'en pas douter la démocratie représentative, fortement attaquée sous la dernière législature. Dès lors, qu'ils défendent aussi la démocratie au-delà du cénacle parlementaire et des institutions, en soutenant, de manière transpartisane, une politique de régulation des activités de communication en faveur de la société civile.